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Au Maroc, la beauté ne se résume pas au maquillage. C’est une culture du soin, transmise de mère en fille, où chaque geste relie la nature, la santé et la spiritualité. Le hammam, les huiles végétales, les argiles, et les poudres parfumées font partie du quotidien des femmes marocaines, qu’elles vivent à Marrakech, dans le Rif ou au Sahara. Depuis la naissance jusqu’aux derniers jours, la femme marocaine suit un véritable rituel de soins : à la naissance, la peau du bébé est hydratée à l’huile d’argan pour la protéger et la nourrir ; pendant la grossesse, cette même huile aide à prévenir les vergetures et à assouplir la peau ; lors du mariage, elle vit tout un rituel de hammam purificateur et parfumé pour célébrer la féminité ; et même au moment de l’agonie, on applique le hené sur ses pieds, symbole de pureté et de passage vers l’au-delà.
Chaque fin de semaine, après le grand ménage de la maison — un rituel ancré dans la culture marocaine — les femmes se préparent pour le hammam du quartier. C’est un moment attendu, presque sacré : on referme la semaine, on se libère des tensions et on retrouve la douceur du corps et de l’esprit. Après le hammam, il est courant de parfumer la maison avec du bkhour (encens oriental) pour purifier l’air, créer une ambiance apaisante et attirer la baraka. Ensuite, on prépare un thé maroacin chaud accompagné de petits gâteaux marocains, pour savourer un instant de calme et éliminer le stress de la semaine.
Le hammam, c’est bien plus qu’un bain : c’est un moment de purification et de régénération. Les femmes marocaines s’y retrouvent pour prendre soin d’elles et partager. Voici le déroulement traditionnel :
💡 Astuce de grand-mère : Mélangez une cuillère de ghassoul avec un peu d’eau de rose et une pointe de miel pour un masque éclat.
L’huile d’argan nourrit la peau, les cheveux et les ongles. Utilisée pure après le hammam, elle protège du vieillissement et donne un éclat satiné. Les coopératives féminines du Souss Massa perpétuent un savoir-faire ancestral, désormais reconnu par l’UNESCO. Le marché marocain, lui aussi, reflète cette richesse : on y trouve aujourd’hui de nombreuses crèmes anti‑rides à base d’huile d’argan pure, réputée pour ses propriétés régénérantes, antioxydantes et nourrissantes. Ces soins modernes prolongent les rituels ancestraux tout en s’appuyant sur la science et le savoir‑faire local. Le marché marocain, reflète cette richesse : on y trouve aujourd’hui de nombreuses crèmes anti‑rides à base d’huile d’argan pure, réputée pour ses propriétés régénérantes, antioxydantes et nourrissantes. Ces soins modernes prolongent les rituels ancestraux tout en s’appuyant sur la science et le savoir‑faire local.
Le ghassoul (ou rhassoul) nettoie sans savon, purifie et adoucit. Les femmes du Moyen Atlas le mélangent à des hydrolats ou des infusions d’herbes locales (thym, romarin) selon leur type de peau.
Le henné colore, purifie et embellit. Au-delà de la parure, il symbolise la joie et la protection lors des mariages. Le henné neutre (cassia) fortifie les cheveux sans les teinter.
Poudre bleutée utilisée pour unifier le teint et adoucir la peau, la nila est un héritage du sud marocain. Les femmes touarègues et sahraouies l’emploient en masque rapide avant les grandes occasions.
Véritable bouquet d’herbes (lavande, rose, camomille, sidr,..), la tabrima parfume et adoucit la peau. Traditionnellement, on mélange la tabrima avec le savon noir pour créer une pâte parfumée et adoucissante. On applique ensuite ce mélange sur tout le corps, on laisse poser environ 10 minutes, puis on rince et on procède au gommage au gant kessal, qui peut durer jusqu’à une demi-heure selon l’accumulation d’impuretés sur la peau.
Utilisées en brume ou tonique, elles apaisent et préparent la peau à recevoir les huiles. Dans les mariages amazighes ou fassis, elles accompagnent les rituels de beauté et de bénédiction.
Les femmes marocaines misent sur la lumière naturelle de la peau :
✨ Le secret ? Un soin régulier, pas une transformation. Comme dit un proverbe marocain : « La beauté vient de la propreté et de la paix du cœur. »
Les jeunes Marocaines privilégient le naturel : hydrolat, crème légère, SPF et un masque de ghassoul hebdomadaire. Pas de maquillage excessif, juste le soin.
Entre travail et famille, on entretient sa peau avec une routine simple : savon noir, gommage, ghassoul et huile d’argan chaque semaine. On célèbre la féminité sans artifice.
Les femmes marocaines mûres rayonnent par leur sagesse et leur maintien. Un peu d’argan sur le visage, les mains et les cheveux, un sourire franc, et une élégance naturelle qui dépasse le temps.
Fatima, 62 ans, Marrakech : Chaque dimanche, elle pratique un hammam léger, applique son ghassoul et masse sa peau avec de l’argan. Son secret ? « La constance et la gratitude, ma fille. »
Aïcha, 17 ans, Agadir : Routine minimaliste : hydrolat de rose, crème légère, SPF. Cheveux bouclés nourris à l’huile d’argan. Elle dit : « Je préfère que ma peau respire. »
Rachida, 35 ans, Chefchaouen : Entre travail et maison, elle garde son rituel du samedi : savon noir et tabrima pour le gommage. « C’est mon moment à moi, mon hammam intérieur. »
Au Maroc, la beauté est perçue comme un équilibre global : chaque partie du corps possède son rituel spécifique. Le visage reçoit des soins doux comme le ghassoul, l’eau de rose et l’huile d’argan pour préserver l’éclat naturel. Le corps est purifié au savon noir, gommé au gant kessa et nourri par des huiles parfumées. Les cheveux, souvent exposés au soleil, sont fortifiés à l’huile d’argan, au henné neutre ou au sidr. Les mains et les pieds, symboles de travail et de féminité, sont hydratés régulièrement et parfois décorés au henné. Même les sourcils et les cils ont leurs secrets ancestraux, tels que l’usage du girofle ou des huiles végétales pour les renforcer. Cette vision holistique fait de la beauté marocaine un art complet, où chaque détail compte.
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Docteure en langues et communication et titulaire d'un master en tourisme et communication. J’ai eu l’occasion de développer l’expertise dans le domaine de la communication touristique. J’ai mené des recherches en ingénierie touristique et en développement du tourisme culturel.