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Oui, le mardi 18 novembre 2025 est bien un jour férié chômé payé au Maroc, à l’occasion de la Fête de l’Indépendance.
Les calendriers officiels et la presse rappellent que cette fête nationale donne droit à un jour férié pour l’ensemble des salariés, dans le secteur public comme dans le privé.
En pratique, cela veut dire :
En 2025, le 18 novembre tombe un mardi. Certains salariés peuvent donc tenter le pont en posant le lundi 17, surtout dans les entreprises flexibles.
Mais cette année, l’enjeu est plus large : entre le 31 octobre (Aïd Al Wahda), le 6 novembre (Marche verte) et le 18 novembre (Fête de l’Indépendance), tout le début de novembre devient une période stratégique pour organiser des mini-vacances ou des regroupements familiaux.
Pour comprendre le 18 novembre, il faut revenir en arrière.
En août 1953, les autorités coloniales françaises déposent et exilent le sultan Mohammed V et sa famille. Le roi devient le symbole vivant de la résistance nationale.
Le 16 novembre 1955, après plus de deux ans d’exil, Mohammed V revient au Maroc. Deux jours plus tard, le 18 novembre 1955, il prononce un discours historique annonçant la fin du régime de tutelle et l’entrée dans “une ère de liberté et d’indépendance”. L’indépendance sera formellement reconnue en 1956, mais c’est ce 18 novembre qui s’impose comme fête nationale de l’Indépendance.

Les récits de l’époque décrivent des foules massées le long des routes, des drapeaux rouges frappés de l’étoile verte accrochés aux balcons, une immense clameur qui monte à l’arrivée du souverain, et la route littéralement couverte d’offrandes de lait et de dattes au passage du cortège royal.
Pour beaucoup de familles, ce 18 novembre 1955 reste le jour où “le roi est revenu” mais aussi le jour où l’on a ressenti pour la première fois la joie d’un Maroc indépendant.
Vingt ans après l’indépendance, un autre événement marque profondément l’histoire du pays : la Marche verte, lancée par le roi Hassan II.
Le 6 novembre 1975, environ 350 000 volontaires marocains partent pacifiquement vers le Sahara alors sous contrôle espagnol, brandissant Coran et drapeaux pour affirmer les liens du Royaume avec ce territoire.
Cette marche aboutit aux accords de Madrid et à la fin de la présence espagnole au Sahara. Depuis, le 6 novembre est un jour férié national au Maroc, l’Anniversaire de la Marche verte.
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En 1955, Mohammed V incarnait la libération du pays du protectorat.
En 1975, Hassan II incarne une autre dimension : la récupération et la défense de l’intégrité territoriale, notamment au Sahara.
La Marche verte devient un symbole de :
Sous le règne de Mohammed VI, le calendrier des jours fériés continue d’évoluer.
En 2023, le Roi décide de faire du Nouvel An amazigh, Yennayer, un jour férié national officiel, payé et chômé, au même rang que le Nouvel An grégorien et le Nouvel An de l’hégire. La date retenue est le 14 janvier.
Cette décision consacre, dans le calendrier lui-même, la place de la dimension amazighe de l’identité marocaine.
En novembre 2025, une nouvelle étape importante est franchie :
le Roi Mohammed VI décrète que le 31 octobre sera désormais une nouvelle fête nationale, appelée Aïd Al Wahda (Fête de l’Unité), en lien avec une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 31 octobre 2025 sur le Sahara.
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Objectif affiché : célébrer “l’unité nationale et l’intégrité territoriale” du Royaume. Dès 2025, le 31 octobre devient donc un jour férié national.
On peut alors faire un parallèle simple :
Les Marocains de 1955 ont vécu la joie de l’Indépendance avec le retour d’exil de Mohammed V et la Fête du 18 novembre. Les Marocains de 1975 ont vécu la joie de la Marche verte, conduite par Hassan II pour défendre le Sahara. Les Marocains de 2025, eux, vivent la joie d’Aïd Al Wahda, le 31 octobre, sous Mohammed VI, qui consacre l’unité du Royaume. Trois rois, trois dates, mais une même histoire : celle d’un Maroc libre et uni.
En 2025, le calendrier civil offre un trio inédit : 31 octobre, 6 novembre et le 18 novembre. Pour les salariés, c’est l’occasion de :
Quelques idées pratiques :
Oui, le 18 novembre 2025 est un jour férié national chômé payé, à l’occasion de la Fête de l’Indépendance.
Oui. Les textes et les tableaux officiels de jours fériés s’appliquent à la fois au secteur public et aux entreprises privées, avec maintien de la rémunération pour les salariés qui ne travaillent pas ce jour-là.
En principe, travailler un jour férié national donne droit à une majoration ou à une récupération, selon le code du travail et les conventions collectives de chaque secteur. Il faut se référer aux textes en vigueur ou se renseigner auprès de son service RH.
Non : il s’agit d’un jour férié légal, il ne vient pas en déduction du quota annuel de congés payés.
Les trois dates sont liées parce qu’elles racontent la même histoire nationale à trois étapes différentes : le 18 novembre célèbre la Fête de l’Indépendance et le rôle de Mohammed V dans la fin du protectorat, le 6 novembre commémore la Marche verte lancée par Hassan II pour la récupération du Sahara, et le 31 octobre marque désormais Aïd Al Wahda, la Fête de l’Unité, instaurée par Mohammed VI à partir de 2025 pour célébrer l’unité et l’intégrité territoriale du Maroc.

Docteure en langues et communication et titulaire d'un master en tourisme et communication. J’ai eu l’occasion de développer l’expertise dans le domaine de la communication touristique. J’ai mené des recherches en ingénierie touristique et en développement du tourisme culturel.