
La 46ᵉ édition du Moussem culturel international d’Asilah se tient du 26 septembre au 12 octobre 2025, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI. Cette session automnale s’ouvre par un hommage solennel à feu Mohamed Benaïssa (1937-2025), co-fondateur du Moussem et ancien ministre, disparu fin février. Un cycle de rencontres retrace son rôle décisif dans le rayonnement d’Asilah, en présence de personnalités du monde culturel, politique et diplomatique.
Temps forts 2025 : colloques, arts et poésie africaine
La programmation aligne des colloques sur les arts plastiques :
✔ « L’art et le pouvoir de la technique » (3-4 octobre)
✔« Création et institution » (10-11 octobre)
En parallèle, la 13ᵉ édition du Prix Tchicaya U Tam’si de la poésie africaine a lieu le 9 octobre à Asilah, consacrant en 2025 la poétesse ivoirienne Tanella Boni.
Au-delà des tribunes, la ville vit au rythme des expositions, ateliers, fresques murales et concerts qui ont fait la singularité du Moussem depuis 1978 : l’art comme vecteur de transformation urbaine et de dialogue entre rives de l’Atlantique et de la Méditerranée.
En 2025, la saison culturelle d’Asilah s’est déployée en deux chapitres :
— Session estivale (début juillet) : résidences, arts visuels et actions jeunesse.
— Session automnale (26 sept. → 12 oct.) : grands débats, hommages, prix littéraire et colloques.
En 2024, la 45ᵉ édition posait un diagnostic fort avec le cycle « Crise des frontières en Afrique » au sein de l’Université ouverte Al-Mutamid Ibn Abbâd. En 2025, l’axe mémoire & création prend le relais : penser l’institution, l’histoire récente du Moussem et l’apport de Benaïssa, tout en maintenant le cap tricontinental (Afrique-Monde arabe-Occident) qui marque l’ADN d’Asilah.
La 46ᵉ saison culturelle internationale d’Asilah de 2025 confirme que le Moussem n’est pas seulement un festival artistique : c’est un espace de mémoire, de dialogue, d’invention. En honorant Mohamed Benaïssa, en ancrant la poésie africaine dans le cœur de la programmation et en ouvrant des débats sur la place des institutions et des techniques, Asilah se fait plateforme de l’avenir culturel du continent. Ce rendez-vous tricontinental montre que la culture est un levier de résilience, de rapprochement et de transformation — et que l’« enjeu africain » n’est pas une thématique périphérique, mais le cœur palpitant d’un imaginaire partagé.

Docteure en langues et communication et titulaire d'un master en tourisme et communication. J’ai eu l’occasion de développer l’expertise dans le domaine de la communication touristique. J’ai mené des recherches en ingénierie touristique et en développement du tourisme culturel.